Qui ne connaît pas Marie, n'a pas lu certaines de ses nouvelles qu'elle offre généreusement parfois, sur quelques sites ou forums. Dire laquelle de ces nouvelles je préfère est impossible étant donné l'imagination fertile de Marie qui nous entraîne, chaque fois, vers une chute inattendue et qu'on était loin de penser.

Tranches Chevalières, en deux volumes et édités chez notre ami Joseph Ouaknine est un divertissement total et un plaisir qu'on ne peut se refuser. Plus qu'une lecture que l'on s'offre au gré de notre surf sur le Web, ces deux recueils totalisant tous les écrits, dans ce genre, de Marie est un petit bonheur tant par le contenu que par les livres eux-mêmes en couverture cuir, tranches dorées à l'or fin, véritable travail artistiquement effectué par Jo avec passion.

Claudy

Je les ai reçues hier, donc je suis en train de les lire. Pour certaines je les avais déjà lues. Mais, à les lire dans un recueil, à la suite, et avec d'autres que je ne connaissais pas, l'effet est angoissant. Oui, un monde noir et angoissant, où le réalisme et le fantastique se côtoient, dans ce quotidien des villages ou de la ville ouvrière, des enfants, des couples, des chats, du mariage, des coups, de la mort, du syndicalisme, du travail, de la durée d'une vie résumée en quelques moments terribles dans son affreuse banalité. J'éprouve une si grande impression de malaise que j'ai dû m'arrêter dans la lecture.
"On n'ose pas y coire" , dis-tu, Marie ! J'aimerais bien, moi, avoir autant de liberté dans l'inspiration !

Marie-Christiane CITTI